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Photo du rédacteurJulien Rizzi

Comment aider un malade ?

Dernière mise à jour : 19 avr.


C’est une question si simple qu’elle peut paraître ridicule cependant on ne nous enseigne nulle part comment apporter son aide à quelqu'un qu'on voudrait voir guérir. Il y a bien une espèce de code, principalement véhiculée par l’audiovisuel : se déplacer pour rendre visite avec des fleurs ou du chocolat.

Une visite, mais avec quelle attitude ? N’y a-t-il pas autre chose que des fleurs ou du chocolat pour redonner des forces au malade qu’on aime?

Sans rentrer dans chaque type de maladie, sans faire du “soin”, il est possible de faire quelque chose de significatif en s'inspirant de l'Energétique Chinoise. Voir article Qu'est l'Energétique Chinoise ?



Être malade c’est quoi ?


Adoptons un point de vue simplifié, la santé est un jeu d’équilibre entre deux forces, deux énergies :

  • l’énergie vitale que l’homme doit entretenir par son hygiène de vie

  • l’énergie pathogène (venant des climats, météo, conditions de travail et d’habitation, émotions, nourriture…)


Ce jeu d'équilibre dynamique est symbolisé par le Tai Ji Tu, la représentation bien connue du Yin Yang. Voilà pourquoi nous parlons de “jeu” car le mouvement est perpétuel. Voir article Qu'est le Yin Yang ?



Aussi pour qu’une personne soit malade au point d’être alitée c’est souvent

  • car l’énergie vitale est très faible

  • car l’énergie pathogène est trop forte

  • ou les deux à la fois



Que faire ?


Nous vivons aujourd'hui dans une société où l’effort médical est centré sur l’attaque de l’énergie pathogène. La stratégie est donc de combattre la maladie avec un point de vue bénéfices / risques. Dans la vision simplifiée de cet article bénéfices = diminution de l'énergie pathogène et risques = diminution de l’énergie vitale.


Selon ce constat et cette vision de la santé, nous voyons maintenant qu’une partie du jeu Yin Yang manque : le renforcement de l’énergie vitale. Pour rester objectif nous pouvons prendre l’exemple de l’alimentation en milieu hospitalier si souvent critiquée. Comment reprendre des forces avec une telle nourriture industrielle?


Pour aider un malade c’est donc sur son énergie vitale que l’on peut avoir un rôle puisque l’attaque de l'énergie pathogène est le rôle du corps médical. Je propose d’avoir en tête deux directions selon les possibilités que nous avons, selon nos impératifs par ailleurs, c'est-à-dire ce qu’il nous est possible de faire.


  1. Nous devons l’aider à renforcer son énergie vitale

  2. Nous devons l’aider à économiser son énergie vitale



Comment faire ?


Si pour la démonstration nous avons principalement vu que l’énergie vitale avait besoin d’être renforcée puis parler d'économie, nous allons maintenant voir la question dans l’ordre inverse car finalement, nous allons pouvoir avoir un impact sur le malade en dehors de notre temps de présence en insufflant cette idée de gestion et cela peut se faire “les mains vides”.



Économiser l’énergie vitale


Si l’idée paraît très simple, la difficulté vient du fait que cela va toucher aux habitudes, les habitudes de penser, les habitudes de comportement.


  • L’angoisse, la peur, la rumination, la tristesse sont des pensées pathogènes qui usent l’énergie vitale, souvent présentent chez un malade. Sur ce point nous pouvons apporter une écoute active consistant à laisser s’exprimer les émotions mais en guidant la personne vers une prise de recul. Depuis l'apparition de la vie, des épreuves difficiles se sont imposées aux êtres vivants. Ce qui arrive a une cause, consciente ou non, ce n’est pas un châtiment. La vie a un début et une fin, c’est une loi universelle. L’idée étant de diminuer le ressassement énergivore et de donner de l’espoir. La réalité est telle qu’elle est, mais la perception que le malade en a peut changer.

La paix et la sérénité sont précieuses.

  • Ces émotions provoquent une fuite, on ne veut plus les avoir en tête alors on les chasse en s’occupant sans répit. La tv tourne en boucle, les ordinateurs et smartphones aussi. Ou alors on a tout le temps de la visite et on parle énormément. On ne se repose jamais et on ajoute à l’épuisement. Sur ce point nous pouvons favoriser le repos réparateur en incitant à la sieste, en laissant le malade seul régulièrement. En restant muet pour l’accompagner au repos, en l’incitant à fermer les yeux.

Chaque temps de repos est précieux.

  • Les émotions ont un impact sur la santé qui se démultiplient lorsqu’on est faible, surtout les émotions négatives. Sur ce point nous pouvons entretenir un climat positif en évitant les discussions tristes, angoissantes, mettant en colère. Il faudrait donc laisser le passif négatif du malade entre parenthèses ou l’aider à le régler dans la mesure du possible. De plus les ambiances angoissantes, négatives des films, reportages, lectures devraient être remplacées par du joyeux, du beau. Il faut aider le malade à s’émerveiller.

Les émotions positives sont précieuses.

  • Lorsque l’on est malade et épuisé on ne peut pas être attentif à tout, souvent les sensations corporelles fluctuent. On peut avoir chaud et ne pas faire attention qu’il fait froid en réalité. Où on peut ne pas sentir que l’on est dans un courant d’air. Ce n’est bien sûr jamais le moment d’attraper froid mais plus particulièrement dans le cas que nous voyons. Il faut garder la chaleur, le Yang. Sur ce point nous pouvons veiller à couvrir et protéger le malade.

La chaleur est précieuse.



Renforcer l’énergie vitale


Très simplement là aussi, pour reprendre des forces il faut à la fois une bonne alimentation et une digestion optimale.


  • Lorsque l’on est malade on a rarement un gros appétit. En effet, la digestion consomme énormément d’énergie et notre corps doit, en cette période là, l'utiliser pour la guérison. Certains régimes alimentaires sont même à rendement négatif et demandent plus d’énergie pour digérer que ce que le repas apporte. Sur ce point nous pouvons donner au malade une nourriture connue pour être très nourrissante tout en demandant peu à la digestion. Il faut des plats légers, préparés maison avec des produits frais. Parallèlement il faut “bannir” ce qui est difficile à digérer et ce qui n’apporte rien énergétiquement. Cela demande du temps et du bon sens. On privilégiera les céréales bien cuites, les légumes vapeur et on arrêtera la nourriture industrielle en accompagnant l'appétit du malade (sans le forcer à manger) essayant si possible d'avoir des repas à heures fixes.

La nourriture est précieuse.

  • Forcer un malade à boire c’est prendre le risque d’épuiser le Rein et de blesser la digestion. Si l’hydratation est essentielle, sur ce point nous pouvons simplement questionner régulièrement le malade sur sa soif car la faiblesse ou les circonstances peuvent faire passer sous silence la soif, le malade n’y est plus attentif. Aussi, comme pour l’alimentation il faut favoriser ce qui apporte des bienfaits, les eaux chaudes (thé, tisane) ou eau plate tiède et éviter ce qui est néfaste, les boissons rafraîchissantes (soda, eau gazeuse, eau glacée).

La boisson est précieuse.

  • L’énergie digestive est donc souvent faible et les émotions négatives ne l’aident pas en bloquant la vitalité. La maladie s’accompagne parfois de constipation ou de diarrhée. Sur ce point nous pouvons masser la personne. Soit pour aider à la digestion, soit simplement pour aider à la détente. Sans être praticien de Tui Na ou autre discipline, le toucher sera bénéfique. Suivant la maladie, il y a des zones à ne pas toucher mais on peut masser les mains et les pieds de façon douce. On peut aussi frotter lentement et avec douceur l’abdomen s’il n’y a pas de constipation ou de diarrhée fortes.

La digestion est précieuse.



Accent sur la respiration

  • La respiration à deux pouvoirs importants souvent oubliés, elle apporte l’énergie de l’air et donne une cadence apaisante. C’est pourquoi elle entre dans les deux catégories, renforcer (en s’oxygénant) et économiser (en favorisant la circulation calme de l’énergie). Il y a énormément de façons de respirer, ne serait-ce qu'en Qi Gong et dans beaucoup de traditions. L’idée ici n’est pas de faire performer le malade, il est déjà faible, mais de l’éveiller et de l'accompagner à prendre conscience de son souffle, le débloquer, le plus souvent possible. Respirer, comme boire et manger, c’est prendre l’univers et le faire devenir soi. Voir articles Respiration et Respiration 2

La Respiration est précieuse.




Attention


Sur tous ces points il faudra savoir “ménager la chèvre et le choux”. Nous partons du principe que le malade veut de notre aide car sinon il ne faut pas la lui donner, s'imposer. C'est de la bienveillance et de la souplesse qu’il faut aussi apporter en faisant attention à ses propres sentiments. Il faut sans cesse s’adapter au malade. Un soda, un bon film qui finit tard, ce n’est pas dramatique.


Plus la vitalité est faible, plus il faudra de temps pour la remonter, parfois avec des hauts et des bas, la patience est de mise. Un travail mental sur les causes du déséquilibre doit accompagner par la suite ce retour à la santé à partir du moment où le malade a assez d’énergie pour le réaliser. Sans quoi il s’affaiblira, comprenant peut-être même de travers son parcours.



Attention Bis

Notre bienveillance, notre empathie ne doivent pas nous nuire, il faut mettre de la mesure et du discernement à l’aide que l’on apporte. Se regrouper à plusieurs pour suivre la direction donnée dans cet article est évidemment un atout pour chacun concerné par la santé du malade.




Rappel


La respiration est précieuse


Les points pour économiser l’énergie vitale

  • La paix et la sérénité sont précieuses

  • Chaque temps de repos est précieux

  • Les émotions positives sont précieuses

  • La chaleur est précieuse


Les points pour renforcer l’énergie vitale

  • La nourriture est précieuse

  • La boisson est précieuse

  • La digestion est précieuse



Conclusion


Ces points sont rarement mis en place. Ils sont pourtant efficaces pour favoriser la guérison. Les comprendre, les faire comprendre ne peut qu’être bénéfique. C’est un enjeu majeur dans l’accompagnement d’un malade mais aussi pour soi. En fait ces conseils sont le fruit du bon sens de l'Energétique Chinoise que chacun peut partager mais aussi appliquer pour soi même sans forte maladie. Toutes ces recommandations participent à l’entretien de l’énergie vitale, de la vie et sont l’essence même de la prévention par l'hygiène. S'il est difficile d'adopter une telle conduite de vie lorsque tout va bien, il faudrait au moins l'avoir comme objectif pendant une maladie.


Arriver vers un malade avec ce regard “nouveau” demandera de l’adaptation et de la souplesse de la part de tout l’entourage. Ces conseils ne feront pas de miracle mais aideront grandement, c'est en ce sens qu'ils sont "précieux". Il faut parfois être malade pour se rendre compte du trésor qu'est la santé.





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