La diététique, c’est savoir s’alimenter au mieux en tant qu’être humain, en adéquation avec sa culture et sa physiologie. C’est donc avoir un régime alimentaire réfléchi en rapport avec l’appareil digestif humain mais aussi la réalité de son propre corps et de son milieu, son lieu de vie. Sous l’angle Taoïste c’est aussi savoir tirer meilleure partie des aliments en respect avec les lois de la nature.
Les particularités de la diététique chinoise ?
L'Energétique Chinoise, vieille de plusieurs millénaires, s'attache à l’énergie des aliments (et des boissons), leur Qi ou leur vitalité. C’est un concept non quantitatif loin de celui des calories, des vitamines... Le Qi ne se mesure pas avec une machine. Cette énergie est le résultat de la synergie entre le Ciel et la Terre qui nous est restituée par la digestion (ou pas) de ce qui vit et que nous mangeons. Tous les aliments sont classés en fonction de leurs propriétés (nature, saveur, dynamisme) et peuvent être considérés individuellement ou en associations (plats) comme des médicaments. Par extension cela amène à la Phytothérapie Chinoise. C’est aussi une diététique préventive et un art du bien manger où toutes les dimensions du repas sont prises en compte.
Les propriétés des aliments
La vitalité :
Dès l’abattage ou la récolte, la vitalité d’un aliment diminue en fonction de sa nature, une viande se dégrade plus vite qu'un fruit qui se dégrade plus vite qu’une graine par exemple. Il y a aussi des différences selon le mode de culture ou d’élevage (sauvage, industriel, bio, hors sol, hors saison), le mode de stockage (bocaux, conserves, surgelés, fûts) et de transformation (découpé, haché, cuit, moulu, pressé).
Le “meilleur” aliment est donc celui qui est de saison, cultivé naturellement, pas ou peu transformé, frais.
La nature :
C’est l’effet thermique et physiologique intrinsèque de l’aliment. On trouve ici une classification selon le Tai Ji Tu, dans un tableau Yin Yang contenant cinq degrés (Qu’est le Yin Yang ?). Simplement, les aliments ont la capacité de refroidir et ralentir ou de réchauffer et accélérer, par exemple la menthe refroidie et le piment réchauffe.
Le saveur :
C’est l’organe que va nourrir l’aliment, qu'il va cibler et influencer. Certains aliments dirigent leur action sur le Foie, la Rate … ou sur un ensemble d’organes. Par exemple, la nature refroidissante n'affecte que l’organe en question. De plus, chaque saveur a des propriétés précises, par exemple l’amère durcit, draine et purge, assèche l’humidité.
Le manque ou l’excès d’une saveur entraîne un déséquilibre dans les fonctions de l’organe concerné et à terme un dérèglement global de l’individu.
Le dynamisme :
C’est le mouvement général de l’énergie dans une partie du corps provoqué par l’aliment, dans un organe, souvent en lien avec sa nature. Il y a quatre directions :
la montée
la descente
l’extériorisation
l’intériorisation
Le mode de préparation:
La façon de couper, éplucher, combiner, assaisonner, servir joue un rôle sur les propriétés de l'aliment. La cuisson transforme l’aliment, permet de renforcer ou diminuer son action (sa nature) ou simplement le rendre digeste. En fonction de la saison, de sa propre vitalité on choisit des associations de saveurs et des types de cuisson.
Conclusion
Pour rester globalement en bonne santé, l’Homme dispose des “fruits” de la nature et de leurs propriétés. L'Energétique Chinoise a analysé ses effets pour optimiser la longévité et nous donne quelques règles de base pour notre hygiène de vie (manger de saison, assortir, cuire, se calmer, mâcher…). C’est donc une diététique de prévention. En cas de franc déséquilibre, cette diététique se transforme alors en diétothérapie, un régime alimentaire adapté par un praticien dans le but de rétablir la santé.
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